Nommé en l’honneur de Théodore Herzl, le fondateur visionnaire du sionisme moderne, le mont Herzl est un cimetière national d'Israël, qui abrite les cendres de Herzl lui-même. Au fil des années, beaucoup de dirigeants de l'Etat juif ainsi que des soldats tués pendant les batailles y ont été enterrés. Parmi les plus célèbres, des premiers ministres Levi Eshkol, Golda Meir et Yitzhak Rabin, ainsi que des présidents comme Haïm Herzog et Zalman Shazar, et d'autres dirigeants sionistes de premier plan.
Faisant écho à la proximité temporelle de la commémoration de l'Holocauste au Jour du Souvenir d'Israël pour ses victimes de guerre, le mont Herzl se situe juste à quelques pas du mémorial Yad Vashem et le musée. Mais ces deux sites sont dédiés à deux types de douleurs très différentes: d'une part, la perte incompréhensible de l'Holocauste, où le volume de la destruction est écrasant, et de l'autre, plus intime, mais néanmoins commune, la peine pour Israël pour tous ceux qui sont péris au combat. Ce deuil est le plus senti durant le Jour du Souvenir, lorsque les familles endeuillées traversent lentement dans la foule le mont Herzl afin d’assister à la cérémonie de l'Etat.
Le musée nouveau de Herzl
A l'entrée du mont Herzl se situe le musée nouveau de Herzl (entrée payante), avec un aperçu fascinant de Herzl et de l'histoire d'Israël. Dans un pays aussi petit qu'Israël, chaque soldat représent un monde en lui-même. C'est peut-être seulement au mont Herzl que l'on peut vraiment apprécier la douleur et les tribulations que ce pays a connu, afin de survivre et pouvoir célébrer plus de 60 ans. Là, parmi сes innombrables rangées de pierres tombales plates, on peut commencer à comprendre les plaies béantes et profondes, la lassitude douloureuse - le prix qu'Israël a payé dans sa lutte acharnée pour la survie.